Rénovation globale ou au revoir les aides !

Publié le 30/11/2023

Les passoires thermiques ont la vie dure. Cette tendance n’est visiblement pas près de s’inverser. Elles sont dans tous les viseurs : l’objectif d’en diminuer drastiquement le nombre. Quelle est la solution ? Rénover ! Le gouvernement a mis en place des aides financières pour venir en aide aux propriétaires de passoire thermique qui souhaiteraient commencer des travaux de rénovation. La tendance semble pourtant s’inverser.

Qu’est-ce qui attend les propriétaires de passoire thermique en 2024 ?

L’aide principale accordée aux propriétaires est MaPrimeRénov’. Ce dispositif a été mis en place par l’état pour accompagner tous les propriétaires en fonction de leur revenu dans leurs travaux de rénovation énergétique. MaPrimeRénov’ est dispensée par l’Agence nationale de l’habitat (l’Anah). Les aides pouvaient alors être débloquées pour des travaux isolés comme l’isolation des combles ou extérieures, l’achat d’une pompe à chaleur, etc. À partir du 1er janvier 2024, les travaux isolés de ce genre ne seront plus pris en charge par le dispositif.

Pourquoi ce changement ?

Le dispositif MaPrimeRénov’ a permis de rénover environ 2 millions de logements en France. Oui, mais il y a un hic : 90% des travaux réalisés sont isolés. Ils ne permettent pas à eux seuls de véritablement améliorer la performance énergétique des biens. Or, on le rappelle, l’objectif du gouvernement est de diminuer de 50% la quantité d’émission de gaz à effet de serre d’ici 2030. Pour ce faire, il faudrait atteindre les 200 000 rénovations globales sur l’année 2024. En 2022, on en comptait 60 000…

Changement de tactique donc : il faut encourager les Français à rénover entièrement leur logement. Pour cela, le gouvernement a rempli sa part du marché et augmente ses budgets pour MaPrimeRénov, jusqu’à 70 000€ de travaux pourront être pris en compte pour les ménages très modestes. Toutefois, les démarches restent compliquées et coûteuses pour de nombreux foyers dans le contexte économique actuel. Ce changement de stratégie pourra-t-il suffire à aider les Français à passer le pas ?


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